TDM42. Novembre 2009 : La Costa Verde et Paraty
Choix Cornélien !!! Tribord ou Babord ?
Que nenni monseigneur !! Entre au Nord Rio et Sao Paolo au sud, sur quelques centaines de km en bordure océane s’étend la Costa Verde, qui doit son nom à la relative préservation de cette fameuse Mata Atlantica. Forêt primitive qui bordait jadis les plus de 6000 kms de la façade Atlantique entre les 2 Rio Grande brésiliens, del Norte près de Fortalezza et del Sud près de Porto Alegre. Pouvant s’étendre sur plus de 800 Kms à l’intérieur, cette forêt de plus de 1 millions de Km² (deux fois notre héxagone…) à l’arrivée des portugaich, a été malheureusement détruite à plus de 90%.... !!!
Costa Verde.
Il y a tellement d'îles, et d'ilôts qu'on ne peut apercevoir l'océan...
Nous filons via bus depuis Rio sur Ubatuba où nous devons retrouver un copain brésilien, vrai marin navigateur (ça existe) rencontré aux Canaries et qui nous a devancés de quelques mois et en solo ''tranquil''.
Paolo alias Paolo das Nueves
Nous sommes ici à la frontière de la zone intertropicale, au sud commence le pays des zones tempérées, au Nord la zone intertropicale puis l’équatoriale. Nous sommes par 23° et quelques mn dans l’hémisphère Sud, il fait toujours aussi bon, l’eau de mer est toujours aux alentours de 28°c, les brésiliens sont toujours aussi souriants, cools, « tranquil » et Paolo est un fidèle brasileiro paulista (habitant de Sao Paolo l’hyper mégapole du pays, plus de 20 millions d’habitants).
Comme beaucoup de jeunes brésiliens, il est aussi un fervent écolo, et a tôt fait de nous faire parcourir cette Mata Atlantica tropicale qui est vraiment splendide.
En parcourant souvent in pédibus les bois, avec des cascades comme point de récupération, nous filons dans le territoire des natifs ( indiens ).
Cachoeira
Nous allons découvrir en pleine forêt, un village dans le coin d’Ubatuba, tenu par des jeunes Verts, qui tentent de vivre en autarcie, en osmose avec la nature. Tout y est recyclé, récupéré. L’énergie fournie par une petite turbine hydraulique.
Eco-village près d'Ubatuba.
Nous apprenons à reconnaître les richesses de ce jardin d’Eden où tout semble pousser à foison. Ici un cacaoyer, là un manguier, de-ci un bananier, delà un ananas, ici un maracuja (fruit de la passion), là du café, là un papayer, ou encore, un cocotier, un arbre à pain. Et une multitude de fruits inconnus acérola, le tonifiant açai, les graviola, guarana et autre jacquier … en fin d’article pour les ‘ceusses’ que ça "branche", j’ai fait quelques photos récap.
Mais gaffe, il y a des pièges comme cet innocent palmier épineux à la piqûre bien douloureuse, utilisé comme aiguille par les indiens.
Palmier épineux.
Paolo en connaît un bout, pour y avoir vécu plusieurs années de son adolescence en pleine Mata.
Nous visitons une ancienne rhumerie convertie en moulin à farine de manioc.
Je vous montre ce fameux manioc dont la farine nourrit une grosse partie de l'Afrique et de l'Amérique du Sud.
Plant de manioc.
Champ de manioc.
Minoterie.
Meunier un peu manioc ....
Retournons sur lacôte, après cette virée sylvestre. Non sans avoir admiré la belle robe du tangara brésilien venu nous saluer.
" j'suis beau comme un tangara do brasil"
La belle plage d'Ubatuba.
Cette Costa Verde est superbe, et devrait faire l’objet d’une visite en bateau, car la côte est jonchée d’îles, d’îlots inhabités, bordés de plages blondes, très appétissantes. De nombreux petits ports se nichent dans de belles criques, comme Praia Grande où un bouiboui local nous fait la surprise d’abriter un grand père, virtuose de la guitare, et amoureux de MPB (musique populaire brésilienne). Supers instants dans cette nature calme, sereine, ou rien de grave ne semble pouvoir arriver…
Le charmant petit port de Praia Grande.
Toute la sérénité de la Costa Verde.
Plus loin, nous visitons Trindade connue pour ses plages, même si celle des cachacas à quelques km, n’est fréquentée que par des locaux.
Trindade Cachacas.
Rochers aux bromélias très accrocheurs.... accrochés.
.
Les demoiselles de Trindade..assez loin de Rochefort somme toute..
Petit joyau répertorié par l’Unesco au patrimoine culturel mondial, Paraty, ex-village de pêcheurs finira la visite de cette belle région.
Mettez un casque, je vous y emmène en moto de la Serra Bocaïna (montagne qui longe la Costa Verde).
Armoiries
Paraty la calèche, la maison et le palmier.
Paraty le diable, l'église, et l'ange de l'enfer...
Le flamboyant, le canon et les noix de coco.
Le port.
Promène couillons.
Que dire de ce village ? bien trop touristique, où les belles maisons colorées n’abritent plus que pousadas, restaurants, boutiques, qui alternent dans un très joli cadre, bien "propret", avec un petit port plein de bateaux de promenade très « flashis » qui attendent le curieux, le toutou, le gogo, le bof, le couillon. C’est beau, et comme disait Coluche : « Bon c’est beau, et maintenant on se casse » .
Allez moussaillon ! debout on lève l'ancre.
PS moi, j’ai préféré les trecks dans la Mata…. Mais c’est un avis très perso…..
Bon, nous quittons Paolo, espérant le retrouver sur La Licorne lors de notre séjour Bahianais dans quelques mois.
Si une dernière glissade dans une cascade de la forêt, vous tente suivez-moi.
Cascade Toboga la bien nommée.
Bon... un p'ti peu fraiche peut être....
Voici quelques clichés des trésors de la Mata Atlantica, comme promis:
Cacaoyer... pour les amateurs de Lindt.
Bananier
Palmier açai.
,
Jacquier
Arbre à Pain.
Manguier acha.
A bientôt les amis
Até logo Paolo.