TDM55 : Printemps Eté 2011 De nouveau en France dans le 97/2 : La Martinique.
« Mais qu’est-ce qui fout le Manu .. ??!! voilà « ‘ti pas » que ça fait une année qu’il traîne aux Antilles, et c’est tout juste s’il a bien voulu nous montrer un bout de Trinidad , quelques Grenadines, une course à Antigua, et puis deux cailloux français, St Barth et St Martin…. Pas grand-chose quoi ! Quand on sait qu’il y a des centaines d’îles….. Non, non c’est une grosse faignasse…. Sûr….. À moins qu’il rame ?? »
Voilà ce que nombre de mes ami-poto-copains doivent penser du circumnavigateur parti gambader sur sa Licorne….
Oui, vous avez raison, …. Mais j’ai des excuses. Rappelez-vous Trinidad d’abord , un mois de carénage, quelques travaux dont l’arbre d’hélice, et puis 3 mois de galère dans les Grenadines méridionales avec une pompe d’injection, qui faute de pomper net le gasoil, nous a pompés l’air et le temps….. Il a fallu attendre le nouvel An, un retour en métro (la métropole comme y disent ici…) pour finalement échanger la bête, afin qu’elle pompe derechef comme il se doit, pour une pompe qui se prétend d’injection.
Et puis…. et puis,…. vous ne savez pas, enfin je veux dire que je ne pense pas qu’ils en aient parlé au 20H mais en Juillet, j’ai bien failli perdre La Licorne…. A St Martin que l’on avait rallié pour quelques jours avant de partir vers le Venezuela, pour changer le parc de batteries devenu abscond, un court circuit a mis le feu à la cale moteur…… Panique à bord, la goupille de l’extincteur me restant dans les doigts, j’ai bien cru que tout était foutu, brûlé, cramé, consumé…. Dans un dernier sursaut de « pas trop mauvais sens », j’ai enfin pu dégainer à l’étau, la récalcitrante goupille, et vider la poudre dans la cale qui avait pris feu à deux endroits simultanément…. Ouf !!, La Licorne n’a pas fini ses jours dans la lagune de Marigot à St martin comme une torche, que dis-je comme le phare d’Alexandrie (seule image, seule merveille digne de comparaison avec La Licorne…. Excusez-moi, je m’enflamme, c’est l’émotion…).
Donc La Licorne sauvée…., mais par contre les dégâts à bord ….bon, je ne vous fais pas un dessin, mais il a fallu refaire tout le câblage entre batteries et coupe-circuits, resouder toute une partie du faisceau électrique du moteur carbonisé. Incroyable la chaleur dégagée ! Les gros câbles de batteries ont fondu, retrouvés en petite boules de cuivre dans le fond de la cale….
Car vous imaginez, le bateau au milieu d’une lagune, sans moteur pour se déhaler et sortir pleine mer, en pleine saison cyclonique…..
Donc voili encore un mois de foutu, et puis,…. Et puis…. Je suis rentré en
France « twice » durant cette année, soit encore deux mois…
Au total sur 12 mois il faut en retrancher au moins 4 ou 5….
Donc, cqfd, j’ai des excuses…
Alors, maintenant je vais tenter de me rattraper.
TDM55 2e Volet des DOM LA MARTINIQUE : MADININA
Je vous ai quittés à St Martin, et je vais d’abord vous conter la Martinique, Madinina pour les Caribes, ces farouches et non moins anthropophages prédécesseurs.
Oui sur le plan historique, il est difficile de parler de natifs, d’autochtones, car les Antilles semblent bien avoir subi nombre d’invasions, au fil des siècles. Les Arawaks venus d’Amérique du Sud, ont colonisé tout l’arc antillais dans les premiers siècles après JC (mais non pas le mien..), plutôt «braves» comme on dit dans le midi, pêcheurs cueilleurs, et donc navigateurs. Mais une deuxième vague d’amérindiens, les Caribes sont venus les envahir et déguster (au sens propre) durant les IVe et Ve siècles. Ce sont eux qui ont colonisé les Antilles avant d’agrémenter leurs recettes de portugais et autres espagnols, voir anglais hollandais et français, après que Christophe (mais non pas le mien… ) eut conquit le nouveau monde vers 1493.
Ce sont eux itou, qui ont donné le nom de Caraîbe à la mer sise entre continent et les îles, et qui appelaient Madinina la Martinique.
Bon finissons-en avec l’histoire, pour rappeler que les européens, n’ont cessé de se foutre sur la g….., durant plus de trois siècles, pour posséder ces Antilles.
Les espagnols déjà maîtres du continent gardant les grandes Antilles, (Cuba, Porto Rico, Jamaique…) British Français et hollandais jouant à toi à moi sur les petites Antilles.
Donc Madinina, la Martinique Caribe, française et département d’outre-mer codé 97/2, découverte en mars avril 2011, par la Santa Licorna, une très lointaine descendante de Maria….. au Marin, sur la côte caraïbe au sud de l’île.
De Tobago à la Martinique
Le Marin Cul de sac , bon trou à cyclone ( qui protège plus ou moins des humeurs Eoliennes et Neptuniennes lors des cyclones), Le Marin est une escale technique classique pour les navigateurs en route pour une virée antillaise.
Le vaste Cul de Sac du Marin.
Le Marin il a "la côte" auprès des plaisanciers surtout à l'approche de la saison cyclonique.
Nous mouillons le nez, la proue dans la mangrove afin de parer les assauts océaniques, de s'isoler un peu…
Nos voisins déja planqués...
Le nez dans les paletuviers....
Au port, nous retrouvons, outre des copains, déjà croisés en mer, des amis compatriotes, installés ici depuis longtemps.
C’est donc avec joie que nous reparlons le français, et dégustons boudins, accras, et aussi camemberts, coups de rouge, et petits Lu…
Bon , assez causé, je parle je parle et ne vous montre rien.
Un petit godet à l'auberge du Marin pour se donner du courage..
un petit tour dans les rues du Marin pour s'échauffer...
Un regard sur le cimetière du Marin qui est tout aussi marin que celui de Georges Brassens à Séte.
Nous allons parcourir un peu cette belle grande île des Antilles, avant de vous faire vivre deux spécialités locales, un raid en 4x4 et un superbe tour des yoles.
1) La partie Sud : les Plages, Ste Anne
Les plages d’abord, histoire de vous rafraîchir car on baigne ici dans une température aux alentours de 24- 28°, tout au long de l’année, … c’est dire si l’on souffre…..
Du côté Sud on peut se prélasser sur la très fameuse plage des Salines, ou plus simplement vers la plage plus intime en face l’îlet Cabrits, ou celle du Figuier non loin du Marin. Il se trouve qu'il y en a à foison, au point qu'on ne sait plus où donner de la serviette...
Les Salines
Anse Figuier
La Licorne sur la plage des Cabrits.
Les plages sont bordées de cocotiers comme sur les cartes postales, et l'Anse Figuier la mal nommée,, de raisiniers aux larges et rondes feuilles mais aussi de mancenilliers, arbres aux petits fruits comme des pommes, tout à fait inhospitaliers et agressifs car toxiques ; Feuilles sève et contact sont responsables de vives brûlures, qu’il faut particulièrement redouter lors des grains, qui ruisselant sur le feuillage est responsable de douches acides peu agréables… rien à voir avec la pub Ushuaia douche
Raisinier plutôt sympa et ombragé.
Le Mancenillier d'allure fruitée n'en est pas moins toxique. Mieux vaut éviter de croquer la pomme.....
St Anne non loin du Marin, est un petit village touristique sympa, où la messe est très suivie par les Martiniquais dévots. A noter le nombre d’églises et lieux de prêches, plus ou moins catholiques, voire baptistes, si ce n’est jehoviens, qui fleurissent dans toutes les cités.
le chemin du calvaire....
Ste Anne une communauté très pratiquante et souriante.
2) La côte Atlantique Nord : La Caravelle, Ste Marie,, Macouba, Grand Rivière.
a- La presqu'île de la Caravelle
En filant vers le septentrion côté atlantique, pour aller visiter nos amis Julien du côté de Tartane, on se fait un petit trek sur la Caravelle, la belle presqu’île martiniquaise.
On y découvre la richesse, la biodiversité et la fragilité de la mangrove, cet incroyable treillis, fouillis de racines de palétuviers rouges, blancs, et noirs qui font trempette dans moins d’un mètre d’eau selon les marées. Vu de la mer cela semble bien peu pénétrable, et de l’intérieur très peu carrossable et praticable…. Ce milieu très spécial est un lieu où la faune aviaire niche et nidifie, et la faune marine, nurse, fécond et pouponne un max, crabes, poissons, crustacés.
Très sensible à la pollution, mais aussi aux intempéries, la mangrove est de nous jours très protégée, comme ici à La Caravelle.
La mangrove vue de mer.
Sans passerelle,.. un milieu impossible à parcourir.
Ce n'est pas le moment de laisser tomber les clés..............
b- Ste Marie : le Musée de la Banane.
Plus au Nord du côté de Ste Marie on découvre le musée de la banane. Vous pensez peut être que la banane, une des richesses de la Martinique avec la canne à sucre, l’ananas, et le café, ne mérite pas un musée. Et bien, que nenni gente dames et damoiseaux, cette incroyable herbe (oui le bananier est une herbe et non un arbre tout fruitier qu’il est) qui se décline sous des centaines d’espèces, a d’incroyables propriétés, nutritives, curatives, et décoratives.
Pani Problem ...
La plus grande herbe du monde pouvant atteindre plus de 10 m de hauteur, son pseudo-tronc est en fait composé de feuilles serrées et enroulées. Cette particularité en fait une plante très peu « costaud » et on comprend mieux les ravages provoqués par les cyclones.
Le faux tronc du bananier appelé stipe.
Autre singularité, le régime de bananes qui voit les fruits pousser à l’envers, contre la gravité n’en déplaise à Newton et sa pomme, est bipolaire avec une partie mâle, et une femelle.
Devinez ? La partie fruitée supérieure d’allure phallique est la partie …. ? Femelle, alors que la partie inférieure est le côté mâle.
Venue d’Asie du sud est via l’Afrique il y a 1700 ans puis l’Europe, c’est encore Don Cristobal qui l’a amenée aux Antilles et aux Amériques.
Premier fruit consommé dans le monde, plus de 15 millions de tonnes récoltées par an, seulement 300 espèces sont comestibles (plus d’un millier répertoriées), la banane semble immortelle, avec une repousse dès la récolte de son seul régime qui s’accompagne de la mort du pseudo tronc, mais la repousse du Phénix végétal, s’opère a partir des pousses du pied.
Sachez que cultivée sur des centaines d’hectares, la banane, est source de problèmes énormes. Sa culture soutenue par les autorités, est source de beaucoup de soucis éco…. nomiques d’abord, afin de lutter contre la concurrence continentale et US (une véritable Guerre de la Banane),
Banana War
... et soucis èco….logiques du fait d’un scandale qui a perduré dans les années 70 du siècle dernier. Le scandale de la chlordecone insecticide puissant qui a été employé de façon massive afin de lutter contre un des fléaux qui ravageait les bananeraies, le charançon. Or ce pesticide est non seulement très polluant, mais exceptionnellement peu biodégradable, avec une pollution des sols qui va durer pendant des dizaines d’années ; Cette chlordecone, responsable de cancer chez l’homme, pollue sols et cours d’eau au point que nombre de ceux-ci sont devenus insalubres, que les écrevisses, une des fameuse spécialités culinaires de l’île (les zhabitants) sont désormais impropres à la consommation ; Le scandale vient du fait que la chlordecone a été utilisée ici, longtemps après qu’elle fut interdite aux USA et dans les autres plantations de bananes dans le monde, et ce, pour des raisons évidemment peu sanitaires mais très spéculo-finanço-pécuniaires comme d’habitude.
Encore une anecdote et belle histoire belge. Sachez que la plus grande collection de bananiers du monde se situe … ? oui à Louvain à l’Université Catholique….au centre International de la Biodiversité. (Je ne sais pas comment ils recréent une atmosphère tropicale pour plus de 1000 espèces…. !!)
Mais revenons à la banane, et son élégant feuillage vert tendre qui se marie si bien avec les rouges flamboyants dans les paysages antillais.
Banane Naine décorative
Flamboyant et Bananeraie
c- Macouba : la rhumerie JM.
En continuant vers le Nord, la végétation s’enrichit, s’élève, se tropicalise, avec une exubérance, qui nous est coutumière, après les virées amazonienne et guyanaise.
La canne à sucre est la première ressource agricole martiniquaise, grâce aux fameuses rhumeries qui distillent le précieux nectar.
CHAMP DE CANNE A SUCRE
La Rhumerie JM de Macouba est une des plus anciennes et réputées de l’île. Ce sont les Héritiers de Crassous de Médeuil (j’te jure….) les heureux « proprio »
LA RHUMERIE JM
Nous assistons au broyage des cannes dans un gigantesque mécanisme à vapeur qui n’est pas sans rappeler les temps modernes Chapliniens..
Les Temps Modernes de nos Jours....
Nous apprenons consciencieusement le cursus de la canne jusqu'à l’obtention du rhum, qui va ensuite vieillir dans les barriques et tonneaux de chêne durant une décennie.
Le résultat est cet alcool parfumé agricole quand il est blanc, ou vieilli quand il est ambré, qui se décline en 50° ou 70° (on est loin des rhums de Trinidad à 85° à ne pas boire cigare au bec…).
Quelques Tipunchs et Vieux Rhums in fine.
d- Au Bout du Bout : Grand Rivière.
Au bout de la route côtière, au bout nordique de l’île, Grand Rivière village de pêcheurs, en face de la Dominique. Pour rejoindre la côte caraïbe, c’est « in pedibus » que vous pouvez rallier le Prêcheur sis 20 bornes plus loin, (une des plus belles balades martiniquaise).
Les folles rues de Grand Rivière...
" Y a pas grand monde, mais beaucoup de couleurs...
3) Côte Caraïbe au Nord :
a) St Pierre , la Montagne Pelée.
Tragique nuit du 8 mai 1902 qui détruit la ville de St Pierre, un seul survivant sur les 28.000 habitants (un prisonnier sauvé par la profondeur et l’isolement de sa cellule).
Les nuées ardentes dévalant les 1300 m d’altitude de la Montagne Pelée à plus de 150 km/heures carbonisent tout sur leur passage avec leur mille et quelques degrés, les cendres couvrent la cité, ce cimetière, ce champ de malheur de plus d’un mètre de grisaille mortelle.
Jusqu’alors principal port de commerce de l’île, St Pierre alors considéré comme le « Petit Paris des Antilles » va brutalement plonger dans l’obscurité et ne se remettra jamais de cette épreuve.
La cloche a sonné une dernière fois le 8 mai 1902.
L'ancienne Maison du Commerce autrefois si active...
A St Pierre la vie a repris son cours....
Redescendons la côte sous le vent, et filons vers...
b) Les Jardins de Balata :
Pour les amoureux de belles plantes…., comme moi, je ne peux m’empêcher de vous promener dans les Jardins de Balata au Nord de Fort de France.
Superbe jardin botanique modelé par JP Thoze paysagiste réputé.
La marre aux nénuphards et carpes Koi.
Le festival des bromelias.
Les stars sont principalement les Héliconias, les Bromélias,les Roses de Porcelaine, les pandanus et la foison de palmiers.
Je me tais et vous laisse en compagnie de quelques clichés pris au hasard bien sûr…
Le Balisier Heliconia Caraibea
Heliconia Spitacorum
Heliconia Imbricata
Les Heliconia sont des parents proches des Bananiers et des Strelizias,dont ils partagent la même forme de feuilles
Parcours dans les arbres.
D'en haut ce n'est pas mal non plus.....
Passons aux Bromelias ces plantes épihytes qui poussent sur les copains sans les parasiter, les utilisant comme support, comme fauteuil en quelques sortes, et qui profitent de l'humidité.
Des centaines d'espèces que l'on retrouve à tout les étages de la forête tropicale.
Autre Star venue d'ailleurs, la Rose de Porcelaine:
Même jeune elle est déjà belle et élégante.
Rose de porcelaine.
Alpinia Purpurata.
Anthurium.
Fleur de Gingembre.
Orchydée épiphyte.
Un p'tit nénuphar pour la mare.
Je vous montre quelques arbres dont le pandanus pour son drôle de fruit, et quelques palmiers parmi les centaines d'espèces.
Pandanus Utilis
... et son fruit
Le fruit de l'arbre à pain peut peser plusieurs kilogrammes..
Bambous géants
Palmier Latanier du Pacifique... belote
.... rebelote.
Graphisme des feuilles deCalaeta.
et que dire de celles d'Alpinia Sandera
Bon, je sens que vous en avez marre des herbes et autres tisanes végétales
4) Continuons notre tour de l’île par la côte caraïbe du côté des :
Anses d’Arlet, et le Diamant.
Kevin et Annabelle venus passer quelques jours à bord, nous accompagent pour une gande croisière du Marin au Bourg d'Arlet bien distant de .... 5 milles...
Le Bourg d'Arlet
Le mouillage face au Bourg d’Arlet, est calme et non rouleur.
Le village n’est guère troublé par les touristes, et le cinéma est à l’image de sa quiétude, même si le film est à priori musclé et mouvementé.
Une p'tite boutik de batik ??
Un antillais volant en Martinique…
Une starlette sur la plage….
Allez filons au Diamant, autre star martiniquaise :
Le Diamant au coucher...
Le Diamant vu de Sainte Anne
Ce Rocher de plus de 176m au sud des Anses d’Arlet avant de rejoindre le cul de sac du Marin, mérite quelques mots. Longtemps disputé et convoité, par les anglais, il finit par tomber dans leurs mains lors des guerres Napoléoniennes. Ils y montent à force de bras et palans les canons d’un bateau, et canardent à loisirs toute embarcation un tantinet française ou reconnue comme telle. Une telle efficacité est félicitée à Londres où la reine notifiera le Rocher de Vaisseau Amiral de la flotte Britannique….(légende ...? au plutôt fakenews... de nos jours)
Bon sachez, que si la Martinique est restée française, c’est suite à la perte du Canada entériné par le traité de Paris au XVIIIe s, qui nous a attribué et rendu la Martinique en compensation.
Encore un petit mot d’histoire, saviez-vous qu’après la révolution, notre Napo national a rétabli l’esclavage aux Antilles avec l’appui de sa femme Joséphine de Beauharnais une authentique créole Martiniquaise. Autant vous dire comment elle est appréciée ici, la Beauharnais…..
Bon voili on est de retour au Marin, pour trinquer avec les copains.
5) Reste deux aventures vécues avec Phil et Isa nos amis créolisés depuis quelques années.
a) Le Tour des Yoles.
Véritable Tour de Martinique à bord d’embarcations classiques et historiques antillaises, la Yole. Aussi populaire que le tour cycliste en France, cette course par étapes, est désormais professionnelle, et les équipages capables de remporter le titre, s’entraînent désormais plusieurs fois par semaine.
Grosse pirogue de plus de 15 m très légère et hypertoilée, la yole a la particularité de naviguer sans dérive, ni quille, avec un équipage d’une dizaine de gars au rappel, au bout de longues perches qui sortent perpendiculaires à l’axe du bateau. Constamment en mouvement afin de contrebalancer la dérive du vent dans la grand voile, la navigation est très sportive et les dessalages (chavirages) nombreux et spectaculaires.
Suivies par des centaines de bateaux maintenus au large par l’organisation, le seul moyen d’approcher les yoles reste pour les particuliers, le scooter de mer. Ce qui tombe bien puisque Philou possède un superbe Yam, un tantinet cabochard (le scoot pas Philou...) mais qui nous a permis de vivre la course en son sein. Super…
Allez festival de couleurs, et sponsors aux consonances très Antillais, sachez que c’est UFR Chanflor (Assurance) qui gagne le tour devant Dr Roots (Confiserie) et Rosette (équipementier en cycle), mais MACSF bien connu du corps médical, Monetik Alizés, et Mr Bricolage n’ont pas démérité.
Les Yoles au départ
En fait ce sont les équipages des grandes villes portuaires qui se disputent chaque année le titre, avec Le Robert, Le François, et la Trinité. Je dis dispute, mais les supporters sur les plages à l’arrivée d’étapes sont parfois acharnés à soutenir leurs équipes.
Les vainqueurs UFR Chanflor et Dr Roots
Les bateaux d'assistance.
C'est chouette les Yoles...
Si vous avez un maillot vous pouvez en scoot visionner cette vidéo lors de l’étape le Precheur Fort de France.
(vidéo)
Allez zou passons au trip en 4X4
b) Le Raid des Baroudeurs.
Le Raid 2011 ..recto....
Rallye raid par équipes qui parcourent les bananeraies, champs de cannes à sucre, et forêt tropicale, aux volants de 4x4 spécialisés en franchissement. Ce Raid des Baroudeurs voit s’affronter des martiniquais amateurs de tout terrain, avec les classiques rivalités entre les « Toy », les Jeeps, les Defenders et autres Suzuki et « Mitsu ».
Les bélligérants au Briefing.... ça chauffe...
... ça tourne.....
.... c'est parti....
Incroyable la faculté qu’ont ces voitures pour franchir des passages si verticaux et glissants qui sont très difficiles à parcourir à pied…..
Pourraient même grimper aux arbres….
.
.. voire même en descendre...
Le truc c’est de dégonfler un max les pneus, Jeff et son defender a dégonflé à moins de 10 g ses pneumatiques. Sûr ! Les jantes sont spéciales et permettent ce genre de sport, mais les déjantements ne sont pas rares… remarque qu’il n’y a pas que les roues qui déjantent dans la bande.. Surtout après la pause casse-croûte de midi, le cagnard, la chaleur et les Tipunchs….
BJ déjanté.
... allez au boulot...
Malgré tout, le nombre d’enlisements, envasements, embourbements, agrémentent gentiment la balade, avec parfois recours au treuil du copain.
Parfois c'est à la tronçonneuse qu'il faut recourir...
Le soir, on en a plein les bottes (au sens propre), et le campement dans des coins perdus…. Enfin perdus…..
Nous permet de récupérer….
Au deuxième jour pas de bol pour notre équipe, Phil casse un axe de roue arrière dans une calade..
Allez juste une petite démo-vidéo pour visualiser les capacités de ces bestiaux 4X4 et leur skippers à se sortir de situations pour le moins renversantes……
Vidéo Jeff dans ses oeuvres
.... verso....
Bon j’en ai marre de parler et puis il est trop long cet article, sûr que la plupart des copains vont craquer avant la fin du récit…..
Y a encore plein de trucs à raconter sur cette île, pour le moins sympathique.
Je n’ai pas trop parlé des mouillages, de la mer turquoise, des cayes, et de la faune, faute de temps, de place, et puis…..
On reviendra pour vous narrer, conter, raconter, décrire,… vivre tout ça, tout ça…
Je finis par quelques clichés faunesques et floresques…. ainsi que mes tocs photographiques : une petite fenêtre, obligé... une belle fougère souriante,
Petit sucrier au ventre jaune.
Colibri joli.
Bougainvillier
Palmier Multipliant Rouge.
L'anoli est un petit lézard fort répandu en Martinique.
et voili la souriante fougère...
A bientôt,… enfin, … pas trop ….