CUBA 2 : La Havane et les Jardins de la Reine
Allez après la région de Cienfuegos où nous avons laissé La Licorne, nous filons toujours en Taxi pour 50 $ à quatre et 250 Kms vers la ville mythique de La Havane.
LA HABANA :
C'est Elle l'icone de La Havane
Après la visite je vous conterais un peu "Le" Havane, et vous parlerais des Belles Américaines.
C’est la seule ville qui semble avoir su arrêter l’écoulement du temps, on arrive dans une ville qui a bloqué l’horloge dans les années 50 – 60, surprenant. L’architecture, la circulation super fluide, les voitures « vintage ». Bien sûr, vous êtes susceptible de tomber au détour d’une rue sur un anachronisme, comme une belle cubaine scotchée à son mobile, où un troquet équipé d’une wifi, mais bon ! La Havane et son vieux quartier, distillent une ambiance plus que nonchalante, avec des cubains super accueillants, gentils, souriants, dans des ruelles parcourues de musique salsa. Vraiment un « feeling » tout à fait particulier, et totalement dénué d’hyperactivité, d’hyper circulation, d’hyper tension, qui caractérisent les capitales.
D’emblée on se sent bien à La Havane. La ville est parsemée de grands édifices, le Théâtre, le capitole, la cathédrale, des Musées superbes des Arts, de la Révolution évidemment .
3 places coloniales, celle de La Cathédrale, la Place des Armas, Et la Vieja Plaza .
Et même si la rénovation est franchement à l’attention des touristes, pour faire « vitrine » au monde occidental, il n’en est pas moins agréable, de se balader dans cette vieille ville, empreinte d’histoire.
Commençons par le Bord de Mer avec le célèbre Malecon, ce boulevard maritime de plusieurs Kms.
Le Malecon avec la Forteresse de Moro en fond qui garde l'entrée de la Baie de La Havane.
Le Castillo de Los Tres Reyes del Moro.
Le Malecon vide ??? Noir de monde le dimanche.
La Vieille Ville : La Habana Vieja.
Certainement le quartier le plus chaleureux, le plus chaud, le mieux restauré.
Calle Obispo est l’emblème du renouveau de la Havane avec ses boutiques à fric, où vous ne pouvez rencontrer que des touristes.
Cigares, Rhum, et troquets de luxe au Mojito affolant les compteurs 5 CUC !!!! soit 5 $ , comme à St Trop….
1 Boite de Cohiba Siglo II per favor.
Les vieilles cubanas attestent qu’elles savent fumer. (vise le barreau à sa droite....)
Mais entrons sur la Plazza de Armas. On y danse, swing, Samba et Salsa au Menu.
La Plazza des Armas
Le long de la place on retrouve les bouquinistes, qui sans surprise vendent de la « Revoluçion » à qui mieux mieux. C’est simple, Le Che, Fidel, Engels, Marx, ou bien Castro, Guevara, Le Capital, l’Histoire de Cuba….. y a le choix….
A noter un petit traité de Philosophie, là.. tout en bas à droite.
La Place de la Cathédrale
et son Resto Troquet select.
La Place Vieja
Non loin on retrouve le Cabalero de Paris, un singulier personnage revêtu d’une cape qui déambulait dans le quartier, pris en charge et nourri par la population, qui se faisait passer pour le Chevalier de Paris..
Bon alors les immeubles, les façades, qui semblent pour beaucoup tomber en miette, sont petits à petit restaurées grâce à des fonds internationaux, et des ONG.
Donc en se baladant, on voit de tout, de superbes palais, aux pitoyables balcons à demi effondrés, aux façades délavées, mais toujours imposantes.
Palais sur le Prado.
Donc voici un petit melting pot de façades Havanaises :
On est entre une vieille cité en voie d’effondrement, et grande ville en pleine rénovation.
Certes, on voit bien en jetant un œil à l’intérieur des fenêtres, et dans les entrées communes, que le niveau de vie n’est pas au plus haut, et que nombre d’habitations semblent plus squattées qu’habitées…. Mais personne ne se plaint.
Petit Marché au détour d'une ruelle.
Raoul serait en voie pour une redistribution des habitats aux particuliers, via des syndicats collectifs locaux, comme pour les terres agricoles.
Adorée par Hemingway qui est venue habiter La Havane dans les années 30, il y écrivit
la plupart de ses œuvres notamment le Vieil Homme et la Mer. Et il parait, .... il parait qu'il y a écluser nombre de Daïkiri, Cuba Libre, Mojito......
HABANA CENTRO
Capitole, copie de celui de Washington, il date du début du XXe s fut érigé sous la dictature Machado. Malheureusement en cours de rénovation et donc fermé.
Le Capitole.
Le Gran Teatro de la Habana possède l’une des plus grandes salles d’opéra du monde.
Le Musée des Beau Arts, malheurerusement prohibido la photo...
La verrière au plafond avec la Santa Maria de CC, on peut...
Les escaliers on peut aussi, mais c'est tout...
L'imposante banque Nova Scotia.
Le Prado bordé de somptueuses demeures coloniales, et qui est issu de la culture espagnole et ses Paseos, qui accueillent les Havanais le dimanche.
Le Prado l'avenue Marti.
Pas Belle la Vie !
Mémorial Granma, non loin du Prado, où est enfermé dans une grande salle la Granma la célèbre ( ?) vedette qui amena en 1956 Fidel et quelques potes, venir combattre la dictature de Batista.
"L'est où le bateau ??? .... là bas dans la cage de verre , mais faut casquer pour le voir...."
On retrouve un quartier tout à fait baba cool, voir soixante-huitard, le callejon de Hammel avec ses grandes fresques murales, graffitis, tags, issu de l’art afro antillais.
Hammel : nom du riche marchand d’armes franco-allemand devenu riche commerçant et mécène notamment du peintre cubain Gonzales Salvador responsable des peintures murales des immeubles et de la rue.
Le Barracon de Hammel un Bar le plus In et Cher de la Havane....
Allez fini de visiter on passe aux 2 grandes spécialités de La Havane, Le Havane et les Belles Americaines.
Petit Savoir sur le CIGARE, le Havane. El « Puro » el « Tabaco »,
(à l’attention del mi amigo JP)
Son origine remonte au temps des Taïnos, et c’est un pote à CC qui en 1492 découvrant un vieux Taïnos qui fumait des feuilles roulées en adopte et importe la pratique. Mal lui en a pris car il fut condamné par l’inquisition, comme suppôt de Satan car du feu, de la fumée sortait de sa bouche et son nez…
Le Puro ou Tabaco est l’aboutissement de pas moins de 170 manip de la culture, à la mise en bouche.
Constitué de 3 types de tabac, le « seco » qui apporte les arômes, le « ligero » la force, et le « volado » qui aère et allège le tout afin de pouvoir se consumer. Ce savant mélange constitue la « tripa », qui sera roulée dans la « capote » qui maintient la cohérence du cigare, elle même enrobée dans une feuille spéciale la « capa ».
photo
Tout l’art de fabrication est dans les proportions des types de tabac, gardées secrètes, même les petites mains qui roulent les feuilles, ne savent pas quel cigare, ni pour quelle marque ils bossent. Chaque matin, un nouveau mélange, une nouvelle taille, un nouveau Havane.
Ce qui différencie les marques (Cohiba, Montecristo, Hoyos de Monterrey, Partagas), ce sont les proportions de chaque type de tabac.
A noter que Cohiba fut la marque créée par Fidel, et reste la plus huppée avec les ceusses sus-citées.
La région de l’Ouest de Cuba est la terre du Tabaco ; comme le pinard, le tabac nécessite, un climat, des terroirs, des cépages, un savoir faire ancestral qui se transmet de génération en génération. D’ailleurs je n’invente rien, la région du Tabac en Cuba… ? C’est la région de Pinar del Rio…..
Récolte feuille à feuille à la main, séchage, première fermentation de 3 mois, reséchage, puis refermentation, ….. Tout un art.
Il n’y a plus, ce jour, qu’une fabrique (Partagas) à la Havane (les autres seraient en restauration ?) Pour toutes les marques où plus de 300 ouvriers trient, classent, fabriquent, roulent, baguent les havanes.
Plus de 100 cigares par jour, avec une prime au-delà. L’ouvrier fait les opérations de A à Z sur ces cigares, on lui fournit les différentes feuilles le matin pour un type de cigare, une marque, une taille, (qu’il ne connaît pas) et à lui d’en faire un max.
Il a droit à 2 cigares pour sa conso perso, qu’il tente de monnayer à l’extérieur bien, que cela soit « prohibido ».
200 millions de Puros made in Cuba sont fumés de part le monde chaque année, nombre ne sont que contrefaçons, 10.000 par jour sortent de l’usine Partagas.
La visite de l’usine Partagas est incroyable, malheureusement interdite de photographie ; on assiste à la manufacture (au sens noble du terme : fait à la main) des cigares, et je vous le confirme, ils ne sont pas (plus ?) roulés sur les cuisses cuivrées de belles cubaines… dommage… Chaque ouvrier devant sont établi commence par trier les feuilles en proportion, fait la tripe, roule et met sous presse, une dizaine de Havanes, puis il enrobe dans la sous cape, coupe à la bonne dimension, roule encore avec la cape mouillée et délicate, avant de coller (colle végétale SVP), le pied (qui sera ouvert au coupe-cigare à la consommation…)
Plus le cigare est grand, plus il libère de saveurs subtiles. La forme et la taille en font des « robusto », « lancero » « corona », « siglo »,« churchill », mais il existe plus de 60 types de Havane !!!
Dernier point bien connu des connaisseurs (évidemment, les connaisseurs savent) lorsqu’on fume un Havane il est classique de dire qu’on commence par le « foin », puis vient le « divin » et enfin le dernier tiers le « purin » qui contient le plus de nicotine et goudrons.
Sachez pour finir que le must semble être d’après les Cubains, le Behike 56 de chez Cohiba, que l’on achète aux alentours de 40 Euros l’unité en Europe, et dont certaines séries se retrouvent à plus de 300 $ pièce. A cela une explication les « Behike » contiennent une feuille de tabac en plus, le « MedioTempo » très rare, aux arômes exceptionnels.
Bon voili pour le Havane de La Havane.
Les VOITURES : Les Belles AMERICAINES
Il y a un Musée auto dans la vieille ville, seule curiosité :une Cadillac des années 30, type bagnole à Neness Eliott de son prénom, 12 cylindres en ligne 7,5 l de cylindrée, 180 chevaux, « j’te dis pas la conso ! » . On croirait celle du loup de Tex Avery. (Photo ? no prohibido)
Mais le musée il est plus dans la rue, « y a qua » regarder au carrefour, des Chevrolet, Plymouth, Ford, Chrysler, Oldsmobile, Buick, Pontiac, Dodge, Cadillac, même que j’ai vu une dauphine…. Si, Si !!!!
La plupart date des années 50 juste avant la retraite des US.
Pour les mordus de vieux tacots ricains Voici quelques belles calandres..
Pontiac
Chevrolet
Buic ?
Plymouth
PONTIAC
Chrysler et Chevrolet.
et la Dauphine !!!!
Beaucoup sont très bien entretenues avec moteur d’origine, mais nombre cachent sous leur capot, qui un Toyota, alimenté par un carbu Bosch, qui un moulin Opel, qui une pompe d’alimentation Peugeot. On voit de tout, en tout cas, ça bricole sec les bagnoles.
La tendance est de changer de moulin car les V8, V6 ça « boulote » pas mal, et l’essence depuis que les ruscofs sont partis…... Reste le pote Chavez, et ses champs offshore de pétrole, mais à ce qu’on dit, il n’est pas au mieux, y en a même qui disent qu’il serait déjà « de profundis».
(NB : fastoch pour moi j’écrits l’article en Sept 2013, et il est DCD en Mars, chuuuuuttttt…)
Pour en finir avec les "bagnoles, n'oublions opas noes fameux Taxi Coco 2 places de La Havane. Triporteur en forme de noix de coco, idéal pour la ville.
Tiens....Kevin, semble tenté par la prise en main d’une petite Ford, avant celle de l' A380.
Bon Retour a Cienfuegos après un bisou aux Ninos qui sont repartis vers la métropole.
Côté Mer au Sud l’Archipel Canarreos et l’Archipel des Jardins de La Reine.
LES JARDINS DE LA REINE.
Archipel au large de la côte Sud EST de Cuba :
Myriade de rochers, îlots, îlets coralliens, déserts, situés entre 40 et 60 kms de la côte cubaine et s’étendant sur plus de 150 Kms.
Nous y filons malgré les vents contraires, avec l’idée de séjourner dans l’archipel quelques jours juste avant la fin du visa, avec une remontée contre vent et courant sur la côte Sud vers Santiago et sa région, pour une prolongation d’un mois.
Notre première baleine .. elle souffle !!! elle souffle !!!
Les Jardins de la Reine: un long chapelets de Cayes, Ilôts coraniiques.
Mais non loin de Cayo Breton, j’accumule les déboires sur La Licorne, d’abord l’arbre d’hélice que j’ai réparé en Martinique il y a quelques mois se remet à fuir, me condamnant à utiliser le moins possible le moteur, puis dans la foulée l’attache de la baume sur le mât (le vit du mulet (sans rire)) se casse, donc momentanément plus de grand voile, et pour finir je m’aperçois que les filtres à gasoil du moteur sont complètement encrassés….
Cayo Macho
Du coup sous génois on file se planquer derrière un îlet car évidemment Eole pousse un coup de gueule. Je répare la baume, change les filtres, et nous ressortons des Jardins en faisant une escale à Alcatracito , un superbe lagon bien protégé.
Je compte bien y attendre un coup de vent d’Ouest ou mieux de Sud Ouest pour filer vers Santiago, pour éviter de faire du moteur.
Plus de 8 jours d’attente veine, et un visa qui va se finir nous obligeant à changer de but….
Adieu le 2 mois à Cuba, impossible de renouveler d’ici les visas, et on risque de se faire virer en cas de dépassement. Donc on se résout à filer à l’anglaise (et oui la honte) c'est-à-dire sans clearance vers la Jamaïque où une marina semble bien équipée.
Donc semaine d’attente, le bagne (normal Alcatracito signifie le petit Alcatraz)….. dans l’eau turquoise…… avec que des langoustes à qui causer…… l’enfer…… obligé de se baigner tout le temps…… au milieu de tous ces poissons…. Dur dur……
Alcatracito le site, le mouillage, devant le palétuvier.
Belle gorgone en éventail mauve.
Baracuda immangeable (ciguatera).
Poisson Ange.
Sympatique murène jaune.
Gorgone en Branches, Corail Etoilé, et petit Paillon jaune.
Grogneurs en banc.
Blague à part, je m’accoquine avec un namibien de passage fort sympa, Yaco de son prénom, qui sur son « Songerie » (nom de son côtre) avec Chrystelle attend comme nous un petit coup d’Ouest.
A terre, du sable blanc, des cocotier verts, des lézards fluo, des rapaces N&B, des merles noirs.
Anoli vert fluo sur fond noix de coco jaune citron.
Balbuzar Pecheur en quête de Proie...
C’est le seul humanoïde du coin, pas de pêcheur, pas de gardien, même pas de singe, mais alors des langoustes….. mama mia….. c’est la première fois que nous sommes FULL… des langoustes on n’en veut plus.
Jamais vu de bestiaux si gros, celle là mesure plus de 100 cm du bout des antennes à la queue !!!
Voili Cuba c’est fini, on est obligé de filer, dommage on serait bien resté pour visiter le SUD EST, il parait que Santiago de Cuba et Baracoa encore plus à l’Est sont superbes.
Next time…… next life…… à moins qu’on revienne d’un coup de plane……
Depuis le départ Cuba vient en position Numéro DOS juste après le BRESIL, alors c’est vous dire si on a aimé…
Asta Luego , la prossima vez la Jamaïque, et les îles de la Baie au Honduras.
Vous prendre bien un petit Thazard pour la route non ? (malgrè le risque de ciguatera, on l'a mangé et on n'est pas mourru...)
Je finis avec quelques clichés oubliés.
Et toujours nos copains de chemin.
Passager clandestin.
Pour le Plaisir
Pour Francis (t'as vu Eau de La Havane mais made in Venezuela...) "Cado du Poto Chavez"
Photo ? Tableau ? A bientôt.