Novembre 2009 : le Pernambuco : Recife, Olinda, et Itamaraca.
Le Pernambuco est un des 26 états fédéraux du Brésil, juste en deça du Paraiba de Jacaré et Joao Pessoa dont je vous parlerais un de ces 4, ces 2 états se situant juste au Sud de l’épaule atlantique de l’Amérique méridionale.
Le Pernambuco fut le royaume de la canne à sucre qui depuis le XVIe siècle fait sa richesse. Depuis 1974 la canne est cultivée surtout pour l’ethanol qui a permis au pays de trouver son indépendance énergétique, 85% du parc automobile Brésilien consommant ce biocarburant.
Bien que conquise peu de temps, moins d’un quart de siècle, par les hollandais au XVIIe avec le sieur Nassau (Maurice de son prénom, Momo pour les potos) qui voulut en faire une Nouvelle Amsterdam, Recife et ses canaux a été dominée par Olinda sise à quelques Kms sur les hauteurs, capitale portugaise du Pernambuco.
Maurice de Nassau le batave.

Le palais du gouverneur
Aujourd’hui l’explosion de Recife, la très urbanisée cité a laissé à Olinda le rôle historique pour s’emparer de celui de capitale économique avec plus d’un million et demi d’habitants. La vue de Recife d’Olinda est suffisamment parlante pur situer les acteurs.

Recife vu d'Olinda.

Vues donc très Miami-like, le luxueux front de mer long de plus de 7 kms est de plus fréquenté par les requins …. et pas seulement les promoteurs avides, mais de beaux et vrais squales tout ce qu’il y a de plus dangereux.
Par contre la vieille ville où je vous emmène est très sympa, pleine de vie qui rappelle un peu l’effervescence de l’Orient. Le marché Sao José a des allures de grand bazar d’Istambul. Moi j’aime bien…




. De plus les vieux quartiers sont truffés de vieilles églises, comme la très belle église de San Francisco et sa chapelle dorée au christ à la capilosité faite en vrais cheveux, ou encore l’imposante Notre Dame des Carmes, ou encore le Patio de San Pedro.



Le Pernambuco a toujours été à la pointe des combats sociaux, après avoir été leader des états réclamant l’indépendance. Très actif sur les plans culturel et littéraire, c’est le siège du plus vieux journal quotidien du continent : le Diaro de Pernambuco qui date de 1825.
C'est le Nice Matin du coin.
Juste un petit coup d'oeil sur les créations murales made in Recife.

La vie garde pourtant un bon petit côté brésilien, du style « tranquil » comme en témoigne les copains de la voirie..

Passons à Olinda qui fait partie des cités estampillées Patrimoine Mondial de l’Unesco. Petit bijou du Brésil, elle fut donc la première capitale de la région sous la domination portugaise dés le XVIe s, malheureusement rasée par les bataves et Momo.(cf supra). Il n’en demeure pas moins que cette petite cité a su garder son charme, et ses rues colorées sont un ravissement.


Maison pastelle.


La vie est nonchalante, chaleureuse, et bien chaude… je ne vous ai rien dit pour ne pas vous froisser, mais depuis notre venue au Brésil en cette fin d’automne, il fait chaud, entre 28 et 35 dans la journée, et l’atlantique a tout du bouillon avec ses 31°c….. bon, je n’en rajoute pas, et vais de ce pas me faire une petite mousse bien fraîche…… ça déshydrate sec le blog et le Brésil itou…. En fait les seuls glaçons que l’on voit ici ce sont les rocks des verres à Caîpirhina….. bon, je passe, je passe……
Donc Olinda qui vient de l’exclamation de son découvreur portugais « O linda !!! » qui pourrait se traduire par « oh la belle !!! » Très tournée vers le tourisme, la ville est jonchée de pousada (auberges) resto, et ateliers d’artisanat.



Sur le plan culturel et mystique (on n’ y échappe pas…) le pompon revient au couvent de San Francisco avec ses superbes azuleros, et sa sacristie aux plafonds superbes, et ses meubles en palissandre..





Tiens au fait saviez-vous que le beau bois de palissandre est en fait le superbe jacaranda déjà maintes fois décrit dans ses pages bloguesques.
Autre lieu le Mosteiro de Sao Bento qui a la particularité de posséder un christou qui tourne le dos aux fidèles, du coup les grenouilles de bénitiers en sont toutes esbaubies pour ne pas dire retournées…. Sis à l’étage il snobe son auditoire, et ne se montre qu’une seule fois par an aux aficionados….. les us et coutumes fussent-elles cléricales, ont parfois de bien curieuse façon de se manifester… non ?


Dali nous avait montré INRI de dessus en contre-plongée mais de dos...
Finissons le tour avec la Sé (la cathédrale) et la très belle Igreja de la misericordia.




Un dernier petit tour dans les rues d’Olinda où l’olindois vaque à ses occupations, sans pour autant perdre son « alegria »..








Bon je ne peux m'empêcher de vous coller une petite paire de fenêtres très flashies. Excusez-moi...

Allez zou , il est temps de retourner vers Jacaré où nous attend La Licorne, non sans faire une petite halte sur l’île d’Itamarica …. Look à c’te plage…. On s’y croirait….. d’ailleurs on y est !

Halte qui a ses raisons écolo puisque ici gît le projet Peixe Boi, qui est tourné vers la sauvegarde des lamantins dont la population ne fait que décroître…. Gentil mammifère le lamantin se meurt….



A noter pour finir sur une note un peu plus bosa, un peu plus cool, qu’en cette île sied un pénitencier où les détenus vont aux champs dans la journée pour bosser et se réinsérer et rentrent « tranquil » le soir …. Ça laisse rêveur… Todo Bem.
Avant de partir je vous présente un des rares baobabs brésileiro qui trône majestueusement sur la place principale de Recife.
Bon aller reprenons la route pour Jacaré.

Promis je vais essayer de combler mon retard....
Je vous écrits de Baia et vous ai rien dit encore sur RIO.....