

Toujours pas de voilier vagabond, et un accueil encore pénible où une poignée de jeunes t’imposent leur aide , alors que tu n’as nul besoin d’assistance, ce qui est source de conflit, chaque couillon voulant être rémunéré pour qui t’a donné le conseil de mouiller ici, qui pour te dire de lancer une aussière, qui pour récupérer la dite aussière quitte à se faire « mixer » par l’hélice du bateau… bref, il faut calmer tout ce monde en ébullition, excité par ton arrivée. Bon, décidément le tourisme altère vraiment beaucoup les comportements dans ces îles. Dommage….
Fogo, seule volcanique encore récemment en activité, dont le Grand Pic qui culmine à plus de 2800m domine l’archipel.

Les 2 dernières éruptions en 1951 et 1995 bien que spectaculaires, n’ont pas entraîné de victimes sauf quelques maisons sur la trajectoire des coulées de laves. Ce grand Pic se trouve au sein d’une grande caldeira comme le Teide de Tenerife, mais est beaucoup moins impressionnant rendant plus de 1000 m à son grand frère.


La particularité est la culture de café, de grenades, de pommes, de coings, et de vigne sur la caldeira. Vin et café ont une renommée mondiale.

Cognacier

Un treck sur le volcan, qui devait nous mener au sommet du Grand Pico, n’a accouché que d’une piteuse et nouvelle arnaque par un minable petit guide, Jairzon pour le nommer, qui se fait passer pour un employé de Patrick. Ce dernier, français, gère, des chambres d’hôtes au village sur la caldeira, et manage des visites sur le volcan. Ne pouvant laisser le bateau toute une nuit à cette époque de l’année, nous avons décliné cette possibilité.


Cratère du petit Pic


Donc petite balade, sur le petit pic et visite des villages de Cha das Caldeira, avec Antonio Cap verdien expatrié en Belgique travaillant comme ingénieur, et Elodie sa fille, très sympa et tout aussi candides que nous. Rencontre sympathique, qui effacera la mésaventure Jairzon, et se finira sur La Licorne. Pour une fois que je prends un guide……



Les vues sur la caldeira et les cratères donnent lieu à de belles visions mariant le noir des laves au rouge au jaune du soufre.

C’est a Sao Felipe jolie cité juchée sur une falaise dominant l’océan et une belle plage de sable noir, qu'il est doux de flaner.


Cité heureusement sereine, et calme, joliment fleurie où l’on peut voir les vieilles maisons coloniales appelées sobrados. Sao Felipe où le marché offre les fruits cultivés, où les enfants ont le temps de jouer aux cartes.




Le marché.


La belle carte de Fogo
Une dernier regard sur le Gran Pico

Allez zou on léve la pioche.

Venons en à Brava ultime étape, ultime escale du décanèse Capverdien. C’est certainement, l’île la plus agréable, pour ses sites, pour sa verdure ( ici on peut parler du Cap Vert), pour ses habitants qui savent se montrer accueillants, comme Jao Andrade Alves, toujours disponible et discret. Premier mouillage dans le cratère de Porto da Furna, le grand port de Brava…


Village de pêche, qui reçoit une fois par semaine la visite des cargos avitailleurs ; pas d’aéroport ici.


Probablement la ville la plus jolie du Cap Vert, Vila Nova Sintra est en tous cas la plus fleurie grâce à ses 500 m d’altitude qui lui permettent d’avoir une végétation luxuriante. L’avenue principale est jalonnée d ‘ibiscus qui embellissent toute la cité. Ville natale du poète Eugenio Tavares, Nova Sintra a un petit côté antillais.








Il est facile ici de se faire des « potos ».


Une menace de coup de vent nous pousse à changer de côte. Faja d’Agua est certainement le mouillage le plus proche du Brésil, le dernier du continent africain avant la grande traversée . Superbe mouillage , que je vous laisse découvrir.




Ainsi se termine cette tournée Capverdienne.

Une remontée sur SaoVicente , afin de pouvoir sortir du pays est préférée à un retour pourtant plus proche sur Praïa….. On ne peut en effet sortir du pays ailleurs que de Santiago SaoVicente ou Sal. Ainsi l’exige l’administration locale, qui n’a rien à envier à la notre…… Ce qui nous permettra de boucler ce périple. 6 mois de vadrouille dans l’archipel plus de 800 nautiques parcourus, le Cap Vert le mal nommé aurait pu s’appeler le Cap Vent, tant Eole s’en donne à coeur joie.

Et si on va changer de côté, si on va changer de continent, si on va changer de saison et d’hémisphère, on reste dans le monde lusitanien, en espérant seulement que le Brésil soit un peu plus chaleureux.
Je finis avec un pote du coin á notre Licorne.... cadichonach, et une jolie frimousse


A bientôt