CiaoCorsica, Buongiorno Sardegna.
Donc nous sommes le 6/6/6 n'y voyez aucun signe démoniaque, mais le 06 juin 2006
sera le jour où nous avons quitté la France pour quelques temps.
Et donc nous voili in Italia « Ciao Sardegna siamo qui » et nous visons Capo
Testa gros promontoire sur la côte nord qui a l'avantage d'avoir un isthme et
donc 2 bons mouillages qui abritent bien des vents dominants.
La traversée au grand largue est rapidos et entièrement à la voile (oui, oui,
c'est possible en Méditerranée... Enfin surtout ici dans les bouches de Boni,
ailleurs....) Par WNW de force 4 à 5 pour les marins.
Alors Capo Testa choisi uniquement pour ses capacités à nous abriter, a la bonne
idée de nous réserver de belles surprises.
Tout d'abord sur le cap il est une ballade intersidérale pour se rendre à la
Vallée de la Lune.
Etonnant ce site qui semble suspendu dans les temps et l'espace, entouré de
rochers découpés par le vent, et habité, squatté par des troglodytes jeunes
hirsutes descendants Cro-magnon, artistes sur les bords.
C'est le plus chouette camping naturel visité depuis le Larzac en 68. Baba cool
Peace and Love.
Le gardien du squat
Singe Totem
Avec en plus de l?eau?.. douce à la source et salée dans le ria plutôt accueillant,
N?est-il pas ?
Deuxième bonne surprise la cité Santa Térésa di Gallura jointe via VTT et belle petite grimpette de quelques kilometri.
Santa Teresa di Gallura
Jolie bourgade bien colorée et avec plein de Sardes dedans ! Incroyable?.
Les minettes qui rêvent de grand large,
Et les mecs qui rigolent et ont d?autres projets?.
Après 3 jours sachant que le vent va de nouveau nous rentrer dans le « pif »
pour nous empêcher de joindre l'archipel de la Maddalena, je décide de lever la
pioche dès 5 heures du mat avant que la mer se lève (elle aussi).
Et là commence une petite journée galère, qui fera bien plaisir aux potos qui
pensent que la mer c'est cool, avec plein de plages d'or bordées de cocotiers
et belles vahinés. Que nenni mon bel ami, pas tous les jours.
Donc première embrouille, mon ancre est enrochée ce qui signifie pour les «
terriens » qu'elle est coincée dans des cailloux au fond de l'eau noire (vue
l'heure) dans les abîmes, et qu'il faut aller plonger pour la décrocher.
Au lever du jour attendu avec ferveur dans une eau aux alentours de 17°, je
plonge pendant qu'Eole donne de la voix. Bien entendu Neptune en profite pour
nous balancer de belles lames de mer sur l'étrave sur notre route vers l'orient.
Bon c'est parti quand même... Mais j'ai fait 2 bêtises pour ne pas dire Con...,
avant de partir
1) j'ai laissé l'annexe (le zodiac) attachée derrière La Licorne et elle est
plus que secouée par la mer et n'apprécie guère les rodéo ; et
2) je n'ai pas rentré dans le bateau les VTT qui sont assurés (attachés) au pied
du mât (donc même si je le veux, même si je le dois, je ne peux faute de place
envoyer la grand voile... bon, a priori au moteur il n'y a pas de raison, avec
ce vent qui se renforce, non « y a pas de raison », sauf... sauf si le moteur
tombe en rade. Vouai, mais j'y ai pensé toto, je me suis quand même bien écarté
de la côte pour ne pas être rejeté et drossé dessus, en cas d'arrêt intempestif
du moulin?..
Ouai, ouai, mais j?en ai fait une 3e de C?bourde, j?ai pas vérifier avant de
partir le niveau de gasoil, et depuis le départ on a quand même fait plus de 70
heures poussé par l?hélice. Bon impossible de vérifier le niveau maintenant, ben
non dans le shaker je ne vois pas bien le trait sur la jauge?. 70 heures à « je
ne sais pas encore combien de litres par heure », mettons 5 litres ça fait 350 l
donc Ok, j'ai 500 dans le tank tribord. Oui mais si l'Iveco consomme plus
disons 7 l/h ça fait 490 litres ! Merde... je vais peut être tomber en rade...
Bon je branche le Tank bâbord qui doit avoir de la réserve,...
Et là ça coince, le moulin qui turbine à 1700 tr/mn contre vent, mer et marée
depuis plus d'une heure n'apprécie pas ce changement de bidon, et abandonne...
bon, pas de panique, on a de la marge avant les récifs, j'envoie le génois non
sans mal dans cette mer bien creuse, « agitée » disent les météorologues, c'est un
euphémisme quand on est dessus (disons qu'on tente de rester dessus..).
Donc on déroule le génois,... trop, trop car avec 30 noeuds de vent dans le
dos... et oui, on a viré, obligé sans moteur... (vous suivez oui), et bien ça
défile sec. "Se prend pour un avion La Licorne, alors que c'est bien connu ce
n'est qu'un canasson, ben oui." Donc on réenroule la moitié avant de nous
retrouver au niveau du point de départ.
Puis je plonge dans la cale moteur, voir pourquoi l'a pas voulu de l?autre tank
l'Iveco... Je tente de lui coller les 2 biberons ensemble, Contact, Feu,...
Contact... après 3 ou 4 tentatives il repart l'animal. Bon.
On peut reprendre le bon cap sur l'archipel.
Photo EB
Voilà, on se s'embête pas ici, et vous ça va. ? et j'en vois un là bas qui
rigole... (« Zavez qu'à pas y aller qui dit... »).
Peut être, mais vois-tu après la pluie ... le beau temps, et après l'enfer ou
disons le purgatoire, l'Eden, car c'est à Spargi, première île de l'archipel que
nous atterrissons après 5 heures de mer.
Et Spargi, et son mouillage du corsaire, c'est vraiment le paradis.. Look at the
lagoon...
Bon, j'ai mis les photos les plus minables pour ne pas trop vous déprimer...
J'arrête avant les représailles, et puis le soleil se couche et j'ai sommeil...
après une telle journée, normal.
A bientôt
Photo soleil