Septembre Octobre 20013 : Les Îles de La Bahia au Honduras.
Ola amigos, amigas, surtout amigas…
Faisons un peu le point, rappelez-vous on a filé des petites Antilles vers Cuba au printemps, puis après un mois au rythme de la Salsa, on a dû s’échapper de chez Raoul et Fidel pour aller réparer en Jamaïque à Port Antonio, la sempiternelle fuite d’huile sur l’arbre d’hélice …. Après un break en France, on a en juillet réparé. Puis, on avait le choix soit, retourner contre vent et courant vers la Martinique (environ 1000 nautiques, soir 2 à 3 semaines) soit, filer vers le Guatemala 700 nautiques mais avec vent et courant donc 5 à 6 jours de mer.
Vu la période cyclonique, 3 semaines de navig avec le risque de prendre un Hurricane sur la pointe du museau, La Licorne nous a fortement conseillés de filer vers l’Ouest et l’Amérique centrale.
Et voilà comment fin juillet, on se retrouve filant vers le Guatemala au Nord du Honduras.
Intéressant comme carte non ? Bon au centre le Honduras avec ces 3 îles au N, au S le Nicaragua, au SW le Salvador, au NW le Guatemala et au N le Belize..
Sur les conseils de français croisés en Jamaïque, on fait escale quelques jours à Guanaja, une des 3 îles sises à 40 nautiques de la côte.
Bien nous en a pris, car les îles de La Bahia ont plein, plein d’avantages, et les quelques jours se sont vite rallongés en 3 mois.
Ainsi débute notre histoire avec Guanaja, Roatan et Utila.
NB ou Apparté N°1 :
Côté santé du « petit canote » (petit nom suisse de La Licorne), c’est pas terrible, l’arbre fuit encore et toujours, Zeus à gratifié la Radio VHF et le GPS d’une bonne paire de baffes guère appréciées, et la centrale vent (girouette anémomètre) reste muette.
Bon j’allais dire comme d’hab…..
Apparté ou NB N°2 :
Un oeil sur le GPS me signale que depuis le départ nous n’avons jamais été aussi Ouest, 86° W ce qui signifie, que depuis Cannes (sis à 7° Est) en Mai 2006, La Licorne a franchi plus de 90°, soit plus ¼ de tour du cercle, donc ¼ de TDM (Tour du Monde) …..
Oui, Oui, j’entends bien…., j’en vois qui ricanent là bas au fond….., ¼ fait en… en .. ?.. 7 ans … !! OOOH mais c’est rapide ça !!! reste ¾ ce qui nous fait plus que …. 21 ans……
Bon d’accord, j’avais, avant de partir, dit que j’allais mettre environs 7 ans pour le …. Premier TDM, et beaucoup plus pour le second,…….. C’est sûr qu’à ce rythme, c’est Mathusalem et non Emmanuel qu’il eusse fallu m’appeler (t’as vu !! le subjonctif …. Ouawouu !).
Apparté et NB N°3 :
Cet article est plutôt dédié aux amoureux des fonds marins, des amateurs de coraux foliacés, aux ichtyophyles, conchyliophyles, nostalgiques du grand bleu, bref, à tous les « ceusses » qui aiment bien mettre un masque et tuba pour voir comment c’est là dessous….
Plus de 160 photos, y sont parsemées, ce qui va me pousser probablement à faire 2 articles, dont une grande partie prise sous la surface.
Apparté et NB N°4 :
Vous allez également retrouver des vidéos, (aquatiques itou), mais qui j’espère vous plairont, car tournées en HD, via une Gopro Hero3, et dans des fonds marins qui ont fait la renommée des Iles de La Baie.
Oui, il faut bien l’avouer on ne va pas à Guanaja, Utila ou Roatan, pour un séminaire économique, ou une visite culturelle sur le 7e Art, une retraite spirituelle, ou une étude sur la civilisation Toltèque….
Les 3 îles sont avant tout des spots de plongée sous-marine, pour américains de préférence. Spots qui avec ceux du Belize tout proche, explorent la 2e plus grande barrière de corail du monde après l’Australie.
C’est notre Cousteau national qui a fait connaître le coin, car c’est un haut lieu de rencontre des requins baleines, les plus gros poissons actuels, de plusieurs tonnes.
Donc revenons à nos moutons qui gambadent sur le bleu pâturage océanique et à La Licorne (et non l’Hippocampe comme certains petits mal-pensants aimeraient l’affubler…) qui chevauche vers les îles de La Bahia.
GUANAJA l’Orientale ( prononcez Gua na rrrra)
C’est à Bonacca qu’on arrive surprenante petite île cité d’un demi Km² dans la baie principale de la côte S. Elle concentre l’essentiel de la vie économique de l’île, et de sa population.
6000 habitants, soit plus de 15.000 hab/Km² qui place Bonacca dans les plus forts records de densité humaine avec Macao, Monaco, Hong Kong, Seoul,…. Plus de la moitié des Guanajos sont Bonaccos !!!! Caramba !!! Mucho gente aqui…
Arrivée sur Bonacca.
Inutile de chercher un espace public verdoyant, mais bien que toutes les maisons soient sur pilotis en bordure, on trouve des petits jardins aux détours d’une rue,…. non ruelle, … non « ruellette »….. Non plutôt petite « ruellette ».
C'est bientôt carnav
Qui dit « ruellete » dit absence d’engins motorisés « Inside »…. Ils sont tous « Outside », des barques, pirogues, chalands, bateaux, chaluts, annexes, esquifs, kayacs, canoés, pour la plupart motorisés, sillonnent le mouillage et cernent l’îlot. Car pas de pont pour rejoindre la côte pourtant distante de 200m max. Tout le trafic se fait par voie maritime.
Dénomée la Venise du Honduras, Bonacca possède un labyrinthe de ruelles entrecoupées de canaux.
D’ailleurs le service de la voirie est marinisé, ce qui explique la propreté de Bonacca, malgré cet urbanisme incroyable. Pas d’odeur nauséabondes , les éboueurs transportent les immondices loin à la décharge sur la côte.
Eboueurs en action et en barquasse.
Parsemé d’îlots, plus ou moins urbanisés, ici un poste à essence, là un mausolée ? , ici un hôtel…, le mouillage est sillonné par une myriade d’embarcations, comme dans le golfe de St Tropez en Août.
Très, très improbable mausolée....
Station Service peu fréquentée par les voitures.....
Le Port
Dieu merci la nuit le plan d’eau redevient miroir, et les grenouilles coassent a capella…
Incroyable fourmilière….. Et le plus surprenant est la bienveillance, la gentillesse, la discrétion des habitants, leur sérénité, et l’incroyable civilité et leur stoïcisme, dans un contexte pour le moins agité. Que des sourires, des bonjours, des « disculpe » (excusez-moi). On est loin des aoûtiens du Golfe.
De plus, pour le ravitaillement, on trouve, à peu près de tout, et à des prix qui rappellent fortement le Brésil ; Décidément on est loin des Antilles.
Donc, après les formalités d’entrée (une demi heure, cette fois on est loin de Cuba…) l’avitaillement du bateau, le plein d’eau (gratuit), on file mouiller à 2 miles dans le lagon protégé par une barrière de corail, non loin de Josh's Cay, où se prélasse un « resort » très très select….
Le Cay Hondurien a tout du Mutu Thahitien
Pas de cyclone en vue, le micro climat est sec, les orages défilant sur la côte Hondurienne 70 kms au Sud, une eau transparente à 28°c truffée de poissons, coraux, crustacés et coquillages, le bagne ……
Bref on reste scotché plusieurs semaines……
L’hôtel sur l’îlot Josh est superbement entretenu, avec un mini zoo avec atèles, calaos, et un couple jeunes jaguars, et un bassin aquatique.
" Ola soy el segnor de la selva y my llama Rrrrrrrraguar..."
Me tan bien ma soy le Jaguar... roi de la.... cage....
.. ce qui n´est pas plus mal pour l'agouti qui gambade non loin de la dite cage....
" je me marre....dans ce bassin..." [ comme vous ne parlez pas tortue .. je traduis..]
On file visiter le deuxième village de l’île, Savanah avant de se prélasser sur les plages des autres cayes.
bon assurément il n´y a pas que des habitation s de luxe dans le coin....
Un meeting très animé d’urubus se déroule sur NE Kay autour d’une bonne grosse charogne de bovidé (avec la chaleur, j’tedis pas l’odeur…)
C’est là que nous faisons la connaissance de Diogène alias Bernard …. L’ermite qui a troqué sa coquille, son tonneau pour un bouchon de plastique (époque oblige)….
Les quelques bateaux de plaisance se trouvant dans les îles sont français.
Un chalut nous salut en passant.
Allez zou filons voir ce beau récif corallien…..
Petit coup d´oeil du bateau, sur les fonds ..
la petite feuille orange flotte ... 5 m au dessus des herbes posidonies...
Pas de doute nous sommes dans les Caraïbes..
Un joli banc de poissons chirurgiens bleus. [Acanthurus coeruleus]
Poisson Papillon [ Chaetodon ocelatus]
Sardes Petite Gueule ... [ce n´est pas comme certains....], et Acanthurs celureus.
Crabe 1Qnu...
Les alevins ne vont pas être á la fête....
... le grand méchant loup rôde..... le Grand Barracuda.. et son double métre...
... bientôt suivi par les Carangues Jaunes non moins dévoreuses de petis poissons...
Poisson Perroquet á Queue Jaune...
Bon il suffit l´ami.. allons les vespres ne vont point tarder... il se faut rentrer...
.
Voilá pour Guanarrrrrra
ROATAN la Centrale :
C’est l’île principale, la plus courue par les touristes apnéistes et plongeurs, capables de débarquer par centaines des « Cruising Boats ».
Dieu merci, elle est suffisamment longue (30 nautiques , 55 Kms) pour trouver nombre de mouillages « peinards » comme Barbareta, Morat, Old Port Royal, Calabash Bight, Old French Harbour….
Barbareta premiére petite île á l´est
...mais ne serait-ce point La Licorne qui se prélasse tout lá bas ?
Calabash est un profond fjord qui pénêtre dans Roatan qui habrite un village et propose des eaux calmes
La visite de l’épave à l’entrée du mouillage de Old Port Royal, m’a permis de faire ma première vidéo sous marine.
Gorgone Eventail
Barbarins ajunes cousins de nos Rougets.
Chaetodon capristatus plus connu sou s le nom de Papillon ou Petite Lune.
á ne pas confondre avec le Chaetodon striatus...
Un petite balade kayakienne nous proméne dans la mangrove, toute proche et infestée de croco, anacondas, mygales, grages, pirhanas, et autres phantasmes, tout aussi dangereux et irréels..... (non, non je vais bien merci,.. bon allez juste un dernier pour la nav alors.....)
Coxen Hall est la capitale de l’île, plus sophistiquée que Bonacca, mais tout aussi commerçante et grouillante de monde…mais beaucoup moins accueillante sur le plan maritime, son mouillage étant rikiki et plus ou moins salubre, voire stagnant, croupissant. C’est via taxi de Old French Harbour que nous visitons la ville.
Assurément on y vend moins de radiateurs que de ventilos...
Préparation de fritas de graisse de porc.
Sans aucun doute, vous êtes bien en Amérique Latine, ici ça défouraille sec au moindre geste suspect…. Fusil à pompe Thazer…
Parlons un peu des autochtones, descendants des indigènes, Mayas entre autres, puis des conquistadors, et anciens pirates anglais, la population a été rejointe pas les Garifunas (anciens esclaves des Antilles britanniques, déportés au Belize, Guatemala et Honduras ).
Ola chico che tal ?
Car les îles de la Bahia faisaient partie du Honduras Britannique (actuel Bélize) de l’autre côté du Golfe du Honduras.
Cédées au Honduras au XIXe siècle, leur histoire explique leur bilinguisme. Anglais et castillan sont ici, monnaie courante, alors que…………
……le Lempira est la monnaie courante…. Il vaut 1/20 de $ US.
Pays de contrastes, avec une classe richissime, une classe moyenne qui a du mal à émerger, et une classe pauvre voire pauvrissime majoritaire.
Pour conclure sur les Honduriens, si comme au Brésil, la violence est latente, si les agressions s’étalent dans les médias, et les sites internets nautiques, ce n’est pas le Venezuela, la police, est toujours très expéditive quand elle attrape ce que j’appellerai un contrevenant…. ceci expliquant peut être cela…
Du coup notre trimestre dans La Bahia fut plus que cool, et serein.
Après les eaux troubles de la délinquance, revenons aux eaux limpides du mouillage de Old French Harbour, juste en face d’un French Hôtel sis sur une caille, un motu dirait les Polynésiens, a little Cay pour les english.
Le Resort de faction présente bien non ?
du gazon, des cocotiers, du sable blanc, des eaux cristalines...
Non loin, de l´autre coté de Paradise Island un vieux resort tout aussi select....
Le Coco View Resort.
Les fonds sont en harmonie avec le reste....
Ici c’est le domaine des langoustes, très familières, capables de sortir de leur cachette pour vous proposer une danse peut être ???
Si vous pensez que j'abuse de la bière locale, visualisez cette petite vidéo....
Un parc national en interdit la pêche, ce qui explique également la densité de poissons.
Colas Chrysurus ocyurus.
Passez.. Passez , gentes demoiselles....
Petit Mérou tacheté appelé ici Grive dans du Corail Feuilles de Laitue.
La Carengue Pisquette á la curieuse ligne bleue du dos á la partie inférieure de la queue..
Ici les coraux sont superbes.
Coraux appelés Porites
Corail Cornes d´Elan
Corail Corne de Cerfs.
Corail Cierge.
Corail "comme c´est romantique...."
Le Vieux Port Francois, est ancien comme il se doit, est beacoup plus humble, il est encore dévoué á la peche á la sardine... (il faut méxcuser pour les accents , travailant sur un clavier QWERTY ils ne sont peu accessibles á mes neurones....je ne trouve pas le circonflexe...)
Old French Harbour
Une parpadelle de sardiniers....
Qui dit Old French Harbour, dit New One bien sur.... il n´est pas loin, et via le canal de Zola on peut y accéder directement, soit pour acheter les crevettes au débarcadère, soit faire recharger ses bouteilles de gaz, ou bien faire des emplettes à la grande surface.
en quelques coups de pagaie, on a vite fait de perdre un siècle voire plus..... d´ou le surnom du dit canal...
Revenons sur terre, pour aller visiter juste en face l’Iguana farm, où se prélassent 2 ou 300 iguanes de toutes tailles.
Visite hors de prix mais gratis le dimanche,.... enfin gratis... disons désertée le dimanche.
Vert de Peur
" Moi je suis le jardinier... pourquoi ? "
Lui cést Démosthène, il aimerait bien faire comme Diogéne...(cf supra)
Un petit tour dans l’île en voiture pour découvrir la végétation, qui bien que tropicale, reste clairsemée, et accessible.
Connaissiez-vous le carambolier ?
et le Lys Araignée ? (Hymenocalis speciosa)
et l´araignée ?
Dernière escale Roatanienne West End, sur la côte Ouest relativement bien abritée et protégée pas un récif corallien, c’est une grande plage avec quelques hôtels grand luxe.
Dans les rues de West End
On the Beach
Titi Hotel Resort pas cher du tout.....
Bon on n'est pas lá pour rigoler et se prélasser, allez on met son masque, son tuba, et zouuuuu.... á l´eau.
Commencons par le superbe poisson Ange Suédois...
Continuons par la bele Sabelle Paon autorétractable..
Le sympathique Baracuda...
l´Haemulon Grogneur...
l´Holocentre (soldat) en perm:
Bébé Diodon de moins de 5 cm..
Jeune Poisson Ange Francais.
Donc voilá pour Roatan la centrale .
UTILA l’Occidentale
Comme Guajana, Utila est beaucoup moins courtisée par les touristes, donc encore plus tranquille pour nous, de East Harbour le seul bourg de l’île on peut vadrouiller en VTT sur les pistes, en annexe par les canaux, et surtout on peut de nouveau se faire une cure de poissons, ici pas de parc protégé.
C’est ici que Cousteau a découvert un nid de requins baleines….. Malheureusement nous n’avons pu caresser les bébés, l’époque étant révolue…
Next time, next life:
C´est l´ile la plus proche du continent, moins de 40 Kms:
La Côte Hondurienne en ligne d'horizon.
Le mouillage est sympa…
East Harbour est le seul village important de l´ile.
Le commissariat est flashy et équipé de tout ce qu´il faut pour se la couler douce....
La salle d´attente du Medical Store est aérée et coooool..
La Maison des Arts et de la Culture.
Entrée de la lagune.
Une virée dans le village du côté du barrio pobre, (bas quartier), nous rappelle que le tourisme est encore peu dévelopé et que ce n’est pas gagné…
Allez je vous emmène à la pêche……. En vidéo…… pas de combi, l’eau est à 28°c, juste shorty, palmes et masque, c’est parti….
Perroquet, Sarde, Haut DOs et Lutjan....De quoi se régaler:
Les fonds sont toujours aussi beaux et le récif peuplé de vie coralienne.
Séranidé bleu fluo contemplant un cerveau de Neptune.
Petite Muréne tachetée:
Poissons Papillons Petite Lune en pleine cogitation avec Neptune...
Pomacentride et Corail de Feu.
Non, non ce n´est pas le p´tit bout de la queue du chat, mais une holothurire (cousine du concombre de mer) judiceusement appelé Queue de Tigre..
Poisson Scorpion, magnifique, cousin de nos rascasses, mais redoutable prédateur, qui a tendance á se prendre pour Atilla et qui est fortement conseillé de chasser...
Un dernier Scarus avant de rentrer et tomber palmes et tubas...
Un dernier Bisou ?
Bon j’espère que cette balade Hondurienne vous a plu, que les îles de La Bahia vous ont tenté,
C’est une surprise pour nous de les avoir visitées, car non prévues, inconnues il y a encore 3 mois, elles nous ont charmés.
Allez nous on va filer vers le pays des Mayas (non pas les abeilles) au Guatemala, faire le point sur le bateau, et remonter ce fameux Rio Dulce sur plusieurs dizaines de Kms:
Je finis avec qq clichés que jáime bien:
" Tu vois je me sents moins seul..... au pays des tordus)
Curieux lézard rencontré á Utila qui pratique la bipédie pour s´enfuir ¡¡¡¡
et une petite vue du haut du mat pour finir.,,,.
A bientôt…..